La pandémie a indéniablement produit des effets sur l’industrie du mariage au Québec. Certaines études avancent un manque à gagner de plus de 250 millions de dollars pour l’industrie du mariage. Bien qu’en nombre absolu, il est indéniable que le nombre de mariages civils a baissé durant la pandémie, cette baisse n’est pas uniforme et est segmentée par type de célébrant et la composition du couple.

Historiquement moins de mariages

Globalement, on assiste à une baisse du nombre de mariages année après année au Québec. Entre 1971 et 1991, le nombre de mariage est passé de près de 50 000 par année à près de 25 000 mariages civils et religieux célébrés par an. Entre 2010 et 2019, le nombre de mariages célébrés au Québec est demeuré stable, fluctuant entre 21 958 et 23 504 selon les années.

En Europe, on constate une baisse des mariages qui a débuté au début des années 70. Une baisse de la célébration des mariages à également été constatée aux États-Unis durant la période pandémique.

En 2020, la pandémie de Covid-19 et les restrictions sanitaires ont causé un chute de 50 % du nombre de mariage célébrés avec 11 300 mariages célébrés. La plus importante baisse depuis 1903!

Une baisse du nombre des mariages en 2020 au Québec accentuée par la pandémie

Les différentes interdictions et consignes de la Santé publique, ainsi que l’incertitude causée sur le moral et les projets des couples ont eu pour conséquence de faire diminuer de moitié le nombre de mariages civils et religieux célébrés en 2020 au Québec, comme nous l’apprend l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ) dans son Bulletin sociodémographique de juillet 2021. On compte seulement 11 300 mariages célébrés en 2020 quand les années précédentes en comptaient de 21 958 à 23 504.

Les formes de mariages qui ont le plus baissé

Sans surprise, les formes de mariage qui ont subit la plus grosse baisse sont les mariages avec plusieurs dizaines d’invités, se déroulant dans des lieux privatisés comme des hôtels ou des salles de réception.

Les mariages de couples étrangers ont aussi baissé à cause de la fermeture des frontières.

Les mariages devant un célébrant religieux et devant une personne désignée ont subit les plus grosses baisses d’après les données fournies par l’Institut de la Statistique du Québec

Baisse des mariages moins marquée chez les couples mixtes

De même, la diminution a été plus importante parmi les couples formés de deux conjoints nés au Canada (- 60 %), tandis qu’elle apparaît moins marquée parmi les couples dont les deux conjoints sont nés à l’étranger (- 25 %) ou ceux dont un des conjoints est né à l’étranger (- 32 %) comme nous l’apprend l’ISQ.

Les notaires et les greffiers, des célébrants de mariage toujours populaires malgré la pandémie

L’Institut de la Statistique du Québec nous apprend que “la diminution du nombre de mariages entre 2019 et 2020 (- 49 %) a été plus ou moins marquée selon différentes caractéristiques des mariages ou des personnes mariées. Par exemple, la baisse apparaît plus forte pour les mariages célébrés par une personne désignée (- 69 %) ou par un ministre du culte (- 56 %), mais elle est nettement moindre pour les mariages célébrés par un notaire (- 14 %) ou encore par un greffier (- 39 %)”.

Cela n’a rien d’étonnant, puisque les notaires et les greffiers des Palais de justice sont souvent prisés des mariages en petits comités, communément appelés mariages intimes. Durant la phase active de la pandémie, la Santé publique n’a pas interdit les mariages en petits comités.

Durant cette période, Me Salehi et son équipe de notaires célébraient des mariages civils à Montréal  avec les époux et deux témoins uniquement, tout comme le faisaient les Palais de justice du Québec.

Me Salehi a d’ailleurs été amenée à s’exprimer sur le sujet au Téléjournal de Radio-Canada

Bonne nouvelle, la reprise de la célébration des mariages semble enclenchée et il semble que l’année 2022 sera une année record!

Sources: Institut de la Statistique du Québec, Eurostat